Médecine complémentaire

Les veines

Le sang venant des capillaires se rassemble dans les veines et est ramené vers le cœur, Les forces de propulsion du flux veineux sont les suivantes :

  1. le résidu de pression artérielle maintenu au-delà du réseau capillaire (vis a tergo, soit 15mmHg = 2 kPa),
  2. l'effet de succion dû à l'abaissement du plancher des valvules au moment de la contraction cardiaque,
  3. la pression exercée sur les parois des veines lors de la contraction des muscles squelettiques (« pompe musculaire ») ; tout mouvement du sang à contrecourant est empêché par la présence de valvules dans les veines.
  4. durant l'inspiration se produisent simultanément une hyperpression dans l'abdomen et une dépression dans la cage thoracique (pression intrapleurale), ce qui conduit à une dilatation veineuse dans le thorax et à une aspiration du sang.

Lors d'un changement de position, de la position couchée à la position debout par exemple (orthostatisme), les vaisseaux des jambes se surchargent sous l'effet de la colonne de sang, c'est-àdire sous l'effet de la pression hydrostatique. Cela entraîne une dilatation veineuse grâce à l'extensibilité des veines, laquelle est bien supérieure à celle des artères, et une rétention d'environ 0,4 l de sang. Cette quantité de sang est en quelque sorte retirée du volume sanguin directement utile à la circulation («volume de sang central»). Il en résulte une baisse du retour veineux au cœur gauche, et une chute du volume d'éjection systolique et par là-même du débit cardiaque. Pour éviter une trop forte chute de pression sanguine consécutive à ce changement de position (c'est-à-dire pour éviter un collapsus orthostatique), la résistance périphérique et la fréquence cardiaque augmentent de manière réflexe (réflexe orthostatique).

La rétention de sang dans les jambes est plus importante lors de la simple station debout que lors de la marche (pompe musculaire ; voir ci-dessus). Inversement, lors de la station debout, il se produit une baisse de pression dans les veines céphaliques. Cependant le « point indifférent » de la pression veineuse ne se modifie pas en dessous du diaphragme lors des changements de position.

La pression veineuse centrale (pression dans l'oreillette droite, normalement de 0 à 12cm H2O = 0-1,2 kPa) dépend surtout du volume de sang. Sa mesure est utile pour surveiller, en clinique, les variations de volume sanguin (par exemple lors des perfusions). Une augmentation de la pression veineuse centrale (20cm H2O = 2 kPa) se produit en cas d'insuffisance cardiaque, lorsque l'effet de pompage du cœur est insuffisant ; ceci se rencontre en pathlogie et, dans les conditions physiologiques, lors de la grossesse.

Physiologie Cœur et circulation